10 pionniers Noirs de l’histoire canadienne

January 29, 2024

Beaucoup de personnages notables Canadiens et Québécois noirs ont contribué à façonner le patrimoine canadien.

Apprenez en davantage sur l’histoires et les réalisations de 10 d’entre eux et célébrons ensemble leur héritage insoirant.

 

  1. Anne Clare Cool
  2. Bruny Surin
  3. Devon Clunis
  4. Edouard Anglade
  5. Georges Anglade
  6. Josiah Henson
  7. Miali-Elise Coley-Sudlovenick
  8. Oscar Peterson
  9. Viola Desmond
  10. Yolande James

 

1- ANNE CLARE COOL

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Madame Cools est sénatrice de l'Ontario. Sur la recommandation du premier ministre Pierre-Elliot Trudeau, elle a été mandée au Sénat en janvier 1984, devenant la première personne de couleur à occuper un siège au Sénat du Canada. Elle est la première sénatrice noire d'Amérique du Nord. En juin 2004, après vingt ans comme sénatrice et membre du Parti libéral, elle s'est jointe brièvement aux Conservateurs. Elle est maintenant sénatrice sans affiliation.

La sénatrice Cools a été travailleuse sociale dans les services sociaux innovateurs de Toronto. Pionnière en matière de violence conjugale et familiale, elle a fondé en 1974 l'un des premiers refuges pour femmes du Canada, Women in Transition Inc., dont elle a été la directrice exécutive.

La sénatrice Cools siège maintenant au Comité sénatorial spécial sur le vieillissement, ainsi qu'au Comité sénatorial permanent du règlement, de la procédure et des droits du Parlement.

 


 

2-Bruny Surin

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Bruny Surin est l'un des meilleurs sprinters au monde. Au cours des années, il a remporté de nombreux titres nationaux et internationaux dont une médaille d'or aux 4 X 100 mètres aux Jeux olympiques d'Atlanta en 1996.

Ses activités et intérêts ne s'arrêtent cependant pas à l'athlétisme. Après dix-sept années de compétition, Bruny Surin a tiré sa révérence sur sa carrière d'athlète de haut-niveau pour se consacrer à une carrière en relation publique. Il a créé sa propre fondation dédiée à améliorer la qualité de vie, physique et émotive des enfants en plus d'être un conférencier fort apprécié et un ambassadeur de première classe pour le Canada.

 


 

3-Devon Clunis

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Premier chef de police noir au Canada.

Devon Clunis est à Winnipeg à l'âge de 12 ans, en provenance de la Jamaïque. Souhaitant changer les choses, il est entré en 1987 au Service de police de Winnipeg où, pendant 25 ans, il a exercé diverses fonctions : rondes de surveillance, contrôle de la circulation, enquêtes et relations avec la collectivité.

En novembre 2012, M. Clunis a été assermenté comme chef du Service de police de Winnipeg, devenant ainsi le premier Canadien noir à occuper ce poste.

 


 

4-Edouard Anglade (1944 -2007)

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Premier agent de police noir à Montréal

Édouard Anglade, un immigrant haïtien, est entré au Service de police de la Ville de Montréal en 1974. Il était le premier agent noir du Service et il restera le seul pendant plusieurs années.

Au cours de ses 30 années de carrière, il a combattu le crime dans les rues de la ville, obtenant ainsi le respect de ses collègues policiers. Par sa persévérance et son professionnalisme, il a fini par devenir l'agent le plus élevé en grade parmi les 130 agents noirs en poste à Montréal à cette époque.

Dans son autobiographie, intitulée Nom de code : Mao, il raconte ses expériences au sein du service de police.

 


 

5-Georges Anglade (1944-2010)

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Né le 18 juillet 1944 à Port-au-Prince, Georges Anglade est un géographe, homme politique et écrivain haïtien qui était basé à Montréal.

En 1965, Anglade obtient une licence en droit et un diplôme de Sciences sociales, à la Faculté de droit de Port-au-Prince. Son opposition à la dictature des Duvalier le conduit à quitter Haïti pour la France. Entre 1965 et 1969, il étudie au Centre de géographie appliquée de Strasbourg, où il obtient son doctorat. Il obtient également une licence en littérature à l'Université de Strasbourg en 1967. Entre 1968 et 1969, il est professeur à l'Institut de démographie de Strasbourg. Son installation au Canada, à Montréal, en septembre 1969, l'amène à être l'un des cofondateurs de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), ce qui a contribué à la création d’un réseau d’universités à travers la province, il y a enseigné la géographie sociale jusqu'en 2002.

Anglade était un opposant au régime de la famille Duvalier rantiduvaliériste convaincu, il a été exilé deux fois en 1974 et 1991, et menacé de mort à plusieurs reprises pour s'être opposé aux autorités haïtiennes. Il a passé une grande partie de sa vie adulte en exil au Québec où il a fondé le Mouvement haïtien de solidarité (MAS) à Montréal dans les années 1980, et a publié en 1990 « La Chance qui passe », un manifeste appelant à la démocratie en Haïti. Dans les années 1990, il a été conseiller et ministre des Travaux publics sous les gouvernements de Jean Bertrand Aristide et de René Préval. En 1994, il a présidé la Conférence politique internationale de Miami, qui a initié le retour à la démocratie en Haïti.

Après sa carrière gouvernementale, il a intensifié son activité littéraire, en se concentrant sur les lodyans, qu'il a théorisés en écrivant des histoires de ce genre.

Georges Anglade et son épouse Mireille sont morts brutalement, ainsi que d'autres membres de leur famille, lors du tremblement de terre qui a dévasté Port-au-Prince le 12 janvier 2010.

 


 

6-Josiah Henson

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Josiah Henson est né en esclavagisme le 15 juin 1789, à Charles County, au Maryland. Il fut vendu trois fois avant d'atteindre l'âge de 18 ans. En 1830, il avait économisé les 350 dollars nécessaires pour acheter sa liberté. Après avoir remis l'argent à son maître, celui-ci lui indiqua que le prix avait augmenté et s'élevait désormais à 1 000 dollars.

Sans le sou, Josiah Henson décida de s'enfuir avec sa femme et ses quatre enfants. Une fois arrivé au Canada, Josiah Henson fonda une collectivité et enseigna à ceux qui s’étaient échappés de l’esclavagisme comment réussir comme fermiers. Inspirée de son autobiographie intitulée The Life of Josiah Henson (1849), Harriet Beecher Stowe, abolitionniste américaine, écrit un roman puissant mais controversé, Uncle Tom's Cabin.

 


 

7-Miali-Elise Coley-Sudlovenick

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Miali-Elise Coley-Sudlovenick est née à Iqaluit (Frobisher Bay au moment de sa naissance) et sa langue maternelle est l'inuktitut. Sa mère est inuite et son père est jamaïcain. Ayant grandi dans le Nord avec la famille de sa mère, Mme Coley-Sudlovenick s'identifie davantage comme une Inuk. Au début de son adolescence, alors qu'Iqaluit se développe, beaucoup remettent en question son identité. Cela l'amène à chercher à répondre aux questions qu'on lui pose souvent : « D'où viens-tu ? D'où viens-tu vraiment ? ».

En 2016, avec le soutien du Embrace Life Council et de la Nunavut Black History Society, Mme Coley-Sudlovenick et son père partagent leur histoire dans le cadre des célébrations du « Mois de l'histoire des Noirs » à Iqaluit. Après la mort de George Floyd aux mains de la police en mai 2020 et alors que le mouvement « Black Lives Matter » prend de l'ampleur au niveau mondial, Mme Coley-Sudlovenick continue à développer son identité et à explorer l'histoire de sa famille. Au cours de l'hiver 2021, Mme Coley-Sudlovenick devient dramaturge et une collaboratrice de 21 Black Futures, une production du théâtre Obsidian mettant en vedette des dramaturges noirs du Canada, des metteurs en scène et des interprètes qui se penchent sur la question « Quel est l'avenir de la négritude ? ». Sa pièce, intitulée Blackberries, raconte l'histoire d'une jeune femme noire et inuite nommée Effie, qui a été élevée dans le sud, et qui s'interroge sur son intersectionnalité et ses attaches.

En tant que propriétaire d'Allurvik, une entreprise offrant des services de consultation en matière d'éducation et de langue, Mme Coley-Sudlovenick continue de poursuivre ses passions. En janvier 2022, Mme Coley-Sudlovenick commence à enseigner l'inuktitut en ligne à des étudiants de l'extérieur du Grand Nord. Des personnes du sud du Canada, ainsi que des résidents du Nunavut, manifestent un intérêt constant pour l'apprentissage de la langue. Mme Coley-Sudlovenick possède un baccalauréat en éducation et a de l'expérience dans l'enseignement aux élèves du primaire et aux adultes. Mme Coley-Sudlovenick célèbre sa pleine identité d'Inuk jamaïcaine, accepte les défis et embrasse les victoires quotidiennes.

 


 

8-Oscar Peterson (1925- 2007)

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Oscar Peterson est un pianiste de jazz, compositeur et éducateur canadien qui est considéré comme l'un des plus grands pianistes de jazz de tous les temps. Il est né à Montréal, au Québec, le 15 août 1925. Il est élevé dans le quartier défavorisé de Saint-Henri à Montréal, également connu sous le nom de Petite Bourgogne.

Oscar Peterson a 4 frères et sœurs. Ses parents sont venus des îles Vierges britanniques et de Saint-Kitts. Sa mère, Kathleen, était domestique. Son père, Daniel, était manœuvrier dans la marine marchande, puis porteur pour le chemin de fer Canadien Pacifique.

Oscar commence à jouer de la trompette et du piano à l'âge de 5 ans. Il se concentre uniquement sur le piano à l'âge de 8 ans, après une année de lutte contre la tuberculose. Le premier professeur d'Oscar est sa sœur, Daisy.

Les premières influences de Oscar Peterson incluent des pianistes de jazz tels que Art Tatum, Nat King Cole et Teddy Wilson. Il commence sa carrière professionnelle dans les années 1940, jouant avec des groupes de jazz au Canada et aux États-Unis. Sa première grande percée a lieu en 1949, lorsqu'il est invité à jouer avec Norman Granz Jazz lors de la tournée du Philharmonic.

Dans les années 1950, Oscar Peterson forme son propre trio, qui comprend le bassiste Ray Brown et le guitariste Herb Ellis. Le trio devient l'un des groupes de jazz les plus prospère et les plus influents de l'époque, se produisant et enregistrant ensemble jusqu'en 1957. Oscar Peterson forme ensuite un nouveau trio avec le bassiste Sam Jones et le batteur Bobby Durham, qui connaît également un grand succès.

Il est réputé pour sa vitesse et sa dextérité remarquables, sa technique méticuleuse et ornementée et son style éblouissant. Il est surnommé le « bombardier brun du boogie-woogie » et le « maître du swing ». Grâce à ses nombreuses tournées mondiales, il devient l'ambassadeur musical du Canada. Il est un ardent défenseur de l'égalité des minorités ethniques.

Tout au long de sa carrière, Oscar Peterson enregistre plus de 200 albums et reçoit de nombreuses récompenses, dont 8 Grammy Awards. Il collabore avec de nombreux autres musiciens de jazz, dont Count Basie, Dizzy Gillespie et Ella Fitzgerald. Monsieur Peterson fait partie de la minorité de grands noms du jazz qui ont résidé hors des États-Unis tout au long de leur carrière.

Il est nommé officier de l'Ordre du Canada en 1972, et promu Compagnon, le plus haut grade de l'Ordre, en 1984. Il était également membre de l'Ordre de l'Ontario, Chevalier de l'Ordre national du Québec, et officier de l'Ordre des Arts et des Lettres français. Il reçoit par ailleurs de nombreuses autres distinctions dans le monde entier.

Oscar Peterson est décédé le 23 décembre 2007 à Mississauga, Ontario, Canada, mais sa musique continue d'être célébrée et appréciée par les fans de jazz à travers le monde.

 


 

9-Viola Desmond

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Viola Desmond (1914-1965) est née à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Afro-Canadienne, elle a exploité son propre salon de beauté ainsi que son collège de soins de beauté à Halifax. Le 8 novembre 1946, en attendant que sa voiture se fasse réparer, elle a décidé d’aller voir un film au Théâtre Roseland de New Glasgow. Refusant de s’asseoir au balcon, section réservée aux Noirs, Viola s’est installée au parterre, section réservée aux Blancs. Elle a été enlevée de force et arrêtée.

Viola a été déclarée de ne pas avoir payé la différence d’un cent de la taxe sur le billet du balcon. Elle a été condamnée à 30 jours de prison et à une amende de 26 $. Le procès a porté principalement sur la question de fraude en matière de taxe et non sur les pratiques discriminatoires du cinéma. Insatisfaite du verdict, la Nova Scotia Association for the Advancement of Coloured People (association pour l’avancement des gens de couleur de la Nouvelle-Écosse), avec l’aide de Viola, en a appelé de la décision devant la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse. La déclaration de culpabilité a été confirmée.

Viola Desmond a fini par s’établir à New York, où elle est décédée.

Le 15 avril 2010, la province de la Nouvelle-Écosse a présenté à Viola des excuses officielles et un pardon absolu. La lieutenante-gouverneure de la Nouvelle-Écosse, Mayann Francis, la première personne de race noire à représenter la reine dans la province, a présidé une cérémonie qui a eu lieu à Halifax, et a exercé la prérogative royale de clémence qui a accordé à Viola le pardon absolu. La sœur de Viola, Wanda Robson, âgée de 83 ans, était présente pour accepter les excuses. Le premier ministre Darrel Dexter a également présenté des excuses à la famille de Viola et à tous les Néo-Écossais de race noire du racisme dont elle a été victime dans une affaire qu’il qualifie d’injuste. En 2016, le ministre des Finances, Bill Morneau, et le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, ont annoncé que le portrait de Viola figurerait sur le billet de 10 $, faisant d’elle la première Canadienne à figurer sur un billet de banque canadien.

 


 

10-Yolande James

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Yolande James a été une femme politique québécoise. Elle est la première députée noire et la plus jeune députée à l’Assemblée nationale du Québec (MAN). Elle est aussi la première ministre noire du Cabinet de l’histoire du Québec. Née à Montréal, Québec, elle fait ses études et reçoit sa formation en droit à l’Université de Montréal et à l’Université Queen’s avant d’être admise au Barreau du Québec en 2004. Au cours de cette période, elle contribue à la mise en œuvre d’un programme visant à aider les jeunes ayant des troubles d’apprentissage dans l’ouest de l’île de Montréal, occupe le poste de conseillère en politiques au Ministère de la Santé et des Services sociaux et siège au Comité organisateur du Mois de l’histoire des Noirs à l’Université de Montréal.

Yolande James est élue à l’Assemblée nationale du Québec pour la première fois dans la circonscription de Nelligan en 2004, et elle est réélue aux élections générales de 2007, de 2008 et de 2012. Elle est également nommée ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles de 2005 à 2010 et ministre de la Famille de 2010 à 2012.

Après avoir quitté la politique en 2014, elle devient analyste politique à Radio-Canada et participe à l’émission de télévision Le Club des EX.

 




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